Tome 65 du 100 ème anniversaire de la revue

Sortie de presse exceptionnelle  du fait qu’il s’agit du centième anniversaire de la revue Malmedy-Folklore.

La revue a précédé d’un an la création de la société « Malmedy Folklore » qui fêtera son centième anniversaire en 2023.

Pas moins de 34 articles répartis sur 400 pages vous sont proposés dans le tome 65 des années 2020 à 2022.

  • Le comité retrace brièvement les Présidents et Présidents d’Honneur de ce siècle d’existence de la société royale d’Histoire locale ;
  • Guy Lejoly rend hommage aux membres disparus et à deux membres actifs ;
  • Arthur Wey relate ses mémoires de guerre 1940-45 ;
  • Marc Dewalque reprend l’historique des habitations fagnardes de Léon Rinquet, alias « Le Négus » ;
  • Robert Bérard décrit le sort malheureux d’un ingénieur juif de la tannerie Lang lors des années 40-45 ;
  • Maxime Metzmacher nous commente le sort des herbiers de Marie -Anne  Libert enfin sauvegardé ;
  • Norbert Thunus nous dévoile une page d’histoire de l’hôtel Dumoulin à Ligneuville, ainsi que le tracé de la voie de Saint-Vith ;
  • en 33 pages, Guy Lejoly fait l’historique de l’ancienne caserne Sergent Mercy de Malmedy, qui sera l’occasion d’une exposition à la halle de Grètèdar en ce mois de novembre 2022 ;
  • le toponyme Douguet de Faymonville n’aura plus de secret pour vous grâce à Guy Lejoly ;
  • Stany Noël signale la création d’un vélo à pédales à Malmedy en 1863, un peu avant le dépôt des premiers brevets ; 
  • Wilfried Jousten relate la coexistence des deux diocèses de Liège et d’Eupen-Malmedy,
  • Henri Mathonet nous entretient de techniques de détournement des eaux de la Warche et d’une découverte dans les mêmes eaux qui tient du miracle ;
  • un historique (40 pages) des lignes de bus dans notre région est retracé par Jean-Philippe Kaefer ;
  • le peintre et graveur malmédien Raoul Ubac ne vous sera plus inconnu grâce à Norbert Thunus ;
  • le même auteur fait le point sur une rentrée scolaire fort chahutée après la guerre 14-18 ;
  • Gérard Servais nous commente généalogiquement la famille Du Meiz et nous fait découvrir quelques notes historiques sur le village de Meiz ;
  • un fait de la fin de la guerre 40-45 qui priva de la vie André Fagnoul nous est remémoré par Guy Lejoly ;
  • Léon Halleux nous raconte la carrière de Louis Koch à l’Académie de musique de Malmedy, ce dernier appartenait à une famille de grands violonistes liégeois ;
  • l’histoire de l’éphémère champ de course hippique précédant la caserne de Malmedy est racontée par Guy Lejoly ;
  • Robert Bérard relate la vie d’un réfractaire et déserteur de la Wehrmacht, Henri Mathonet ;
  • un historique d’une ancienne industrie de Malmedy, les ateliers Hubert Deby, est consigné par Jacques Deby, descendant du fondateur ;
  • le passage de 1894 à 1914 du peintre intimiste verviétois Georges Le Brun à Xhoffraix a laissé des traces sous forme de tableaux commentés par les témoignages des hoffurlins repris par Marc Dewalque ;
  • l’histoire des bâtiments de la gendarmerie de Malmedy est retracée par l’ex commandant de la brigade de Malmedy, André Livet ;
  • le « pèket » a été souvent limite au niveau de la légalité dans sa commercialisation. Ici c’est le « pèket » Lamby de Waimes qui sera conté par Guy Lejoly. L’aventure se terminant par un legs à l’origine du home de Waimes ;
  • les  50 ans d’existence  de la première « grande surface » self-service de distribution sont brièvement  rapportés par Guy Lejoly ;
  • la chapelle Saint Jean de Champagne a 300 ans, la commémoration de son existence et de la vie qu’elle a donnée dans le village est relatée  en 36 pages par Yves Martin ;
  • et enfin comment Weismes devint Waimes fait l’objet d’une explication chronologique de Guy Lejoly.

Les wallons prussiens morts pour le Kaiser en 1914-18

Nous qui sommes quotidiennement baignés dans notre histoire locale bien particulière, sommes très souvent surpris, pour ne pas dire ahuris, de l’ignorance de nos compatriotes par rapport à l’Histoire récente de notre canton. Il faut dire que  « l’Histoire de Belgique » de Henri Pirenne n’en parle pas puisque sa rédaction se clôture en 1918 et « l’Histoire de la Belgique contemporaine » due à son fils et plusieurs autres historiens, y consacre moins de dix lignes !

Beaucoup de ceux que nous nommons aussi « anciens Belges » par rapport à nous, les « nouveaux », méconnaissent le caractère latin des communes actuelles de Malmedy et Waimes (et de leurs villages fusionnés au 1er janvier 1977) appelées aussi  « Wallonie malmédienne ».

Cette identité que nous possédons depuis la conquête de Jules César, n’a jamais été contestée tout au long des 1.146 ans de l’existence de la Principauté de Stavelot-Malmedy, ni au cours de notre rattachement à la France  après la Révolution Française, ni même au début de notre annexion à  la Prusse après la chute de Napoléon.  En effet, le Roi Frédéric-Guillaume ne disait-il pas qu’il était fier de posséder dans son royaume un coin de terre où l’on parlait français !  De même dans les archives communales de Malmedy, les décisions du Conseil étaient communiquées aux autorités prussiennes en français, à telle enseigne qu’une directive de Berlin demande que l’on y joigne une traduction en allemand !

Après la guerre  de 1870-71, le Reich allemand est proclamé à Versailles le 18 janvier 1871 et l’Allemagne est prussianisée. C’est ainsi  qu’ en 1878, 63 ans après l’annexion, le Chancelier Bismarck nous impose la langue allemande en proscrivant le français. Les actes officiels seront donc rédigés en allemand, mais la population continuera de parler wallon. De même, pendant toute notre période prussienne, les journaux  locaux continueront de paraître en français, à l’exception des communiqués officiels !  C’est de cette époque que date la création du « Club Wallon » toujours vigoureux aujourd’hui.

Nos autorités malmédiennes ne cesseront (appuyées par les Henri Bragard, abbé Pietkin, abbé Bastin et beaucoup d’autres), de réclamer la reconnaissance de la langue française et du wallon, tout en jurant fidélité au Roi de Prusse. N’oublions pas qu’ils n’ont jamais été Belges puisque la Belgique n’existait pas  en 1815 !

Ainsi donc, en 1914 nos braves Wallons étaient Prussiens depuis 99 ans, c’est à dire trois générations, et furent tout naturellement mobilisés pour cette guerre qui allait les opposer à leurs frères Wallons de Belgique.

C’est cet épisode particulièrement meurtrier pour les deux camps, que nous retrace le livre de Robert Bérard  et Guy Lejoly, édité par « Malmedy-Folklore », rappelant le sacrifice de 400 de nos ancêtres wallons, morts pour la folie expansionniste du Kaiser. Ce travail s’inscrit dans la droite ligne de l’héritage du Chef du Gouvernement d’Eupen-Malmedy, le Général-Baron Baltia qui créa notre revue en 1922 dans le but de sauvegarder la mémoire populaire de nos particularités…./…

Grâce aux recherches longues et méticuleuses des deux auteurs, respectivement Secrétaire et Vice-Président de notre société d’Histoire, non seulement nous avons pu aller fleurir les tombes dans les cimetières allemands de Flandre, mais surtout, chaque famille de notre Wallonie malmédienne pourra  retrouver l’un des siens ( parfois même plusieurs) et connaître enfin les péripéties de leurs derniers jours et savoir où ils reposent. Cela permettra aussi de faire un pèlerinage de recueillement  et renouer avec un passé aussi trouble que cruel.

Nous sommes persuadés que cet ouvrage, qui est aussi didactique, rencontrera un franc succès tant auprès de la population concernée que des amateurs d’ Histoire curieux de comprendre l’esprit particulier qui soude ces Wallons du bout du monde tellement accrochés à leur idiome.

« Les Wallons prussiens morts pour le Kaiser en 1914-1918 »

R. BÉRARD et G. LEJOLY

Cet ouvrage de 312 pages, richement illustré explique l’enchaînement des guerres franco-prussiennes de 1870 et 1914 et livre de très nombreux commentaires sur les 400 Wallons morts pour le Kaiser.

Virement au compte de l’A.S.B.L. Malmedy Folklore, 23, Voie de Bütgenbach, 4950 Faymonville. Banque CBC ; n° IBAN ; BE04 7320 5831 4431 .

Prix : 34 € (avec frais d’envoi) – 42 € pour pays limitrophes).